☪️ Moyen-Orient et Finance Islamique : Catalyseurs Inattendus de ce Bull Run ! 🚀
L'entrée des investisseurs musulmans du monde entier sur le marché crypto marquera-t-elle un nouveau chapitre de son histoire ?
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Au programme cette semaine :
📚 Le récap des marchés crypto
🔍 ☪️ Moyen-Orient et Finance Islamique : Catalyseurs Inattendus de ce Bull Run !
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📚 Le récap’ des marchés cryptos
Au cas où vous l’auriez manqué :
La semaine passée a commencé a consolider les gains historiques de la semaine dernière. Le marché crypto dépasse les 3000 milliards de dollars. C’est très positif.
Le marché reste mené par le Bitcoin, dont la dominance s’accroît encore un peu. L’altseason se fait encore attendre (cf mème en bas de cette newsletter)
De plus en plus d’entreprises décident d’ajouter du Bitcoin à leur bilan ! C’est évidemment très bullish. Ci-dessous, un sondage effectué par le CEO de Rumble.
Si Microsoft était convaincu par Michael Saylor, dans les quelques mois qui viennent, de faire de même, on aurait probablement le catalyseur qu’on attend pour passer la barre des 100k … D’ailleurs, MicroStrategy vient de rentrer dans les 100 entreprises les plus capitalisées aux USA.
Le candidat à l’élection présidentielle polonaise Sławomir Mentzen s’est positionné en faveur de la création d’une réserve stratégique nationale de Bitcoin. C’est une idée qui fait sont chemin dans la tête de nombreux politiciens dans le monde entier. (pas en France évidemment … peut-être un jour ?)
Aux États-Unis, l’idée est proposée par la sénatrice Cynthia Lummis à travers son “Bitcoin Act”, qui doit encore être approuvé par le Sénat et par la Chambre des Représentants.
Tether a annoncé le lancement de Hadron, sa plateforme de tokenisation. Nous en saurons plus dans quelques mois, mais c’est un géant qui fait son entrée dans le monde de RWA.
BlackRock a obtenu une license pour opérer à Abu Dhabi. Les pays du Golfe montrent un intérêt soutenu pour la crypto et le secteur tech en général est c’est justement le sujet dont nous avons décidé de vous parler dans l’analyse d’aujourd’hui !
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🔍 Moyen-Orient et Finance Islamique : Catalyseurs Inattendus de ce Bull Run !
Les pays de la péninsule arabique s’intéressent de plus en plus près au Bitcoin et au secteur crypto, menés par les Émirats Arabes Unis ayant adopté une fiscalité incitative. L’année dernière, une étude de Chainalysis a montré que les transactions ayant eu lieu au moyen-orient représentaient près de 7.2% des transactions crypto globales, un chiffre en augmentation constante.
C’est un marché très intéressant pour le secteur crypto, mais qu’est ce qui empêche l’adoption de passer au niveau supérieur dans la région ?
Charia et Finance Islamique ☪️
Les habitants des pays du Golfe, ainsi que les investisseurs musulmans du monde entier, font face à un dilemme : les doutes qui planent sur la conformité de la crypto avec l’Islam, et la Charia (loi divine), empêchent beaucoup de croyants d’investir dans le secteur.
Prenons un instant pour définir les termes :
La Charia, issue des textes sacrés de l’islam, est interprétée différemment en fonction du droit islamique (fiqh) de différents pays musulmans.
Or, comme vous vous en doutez, il n’y a pas de sourate sur la cryptomonnaie, et c’est pour cette raison que l’opinion des législateurs religieux sur Bitcoin et divers projets cryptos diffère, comme nous l’illustreront dans un instant.
La Finance Islamique, c’est l’ensemble des institutions financières qui respectent la Charia.
Ces entreprises s’inscrivent en faux contre les abus de la finance traditionnelle. Elles cherchent à représenter une alternative à celle-ci en proposant des options définies comme “éthiques”. Il est intéressant de faire le rapprochement avec l’idéologie qui a motivé le lancement de Bitcoin 2009, bien que le parallèle soit limité : les institutions de la finance islamique sont centralisées et soumises à diverses autorisations.
Quelques Règles de la finance islamique :
Interdiction du Riba (traduit en “usure” ou “gains indus”).
Les prêts avec intérêts sont interdits, au même titre que les produits dérivés (comme les contrat à terme et les options).
Cela peut aussi par exemple s’appliquer aux revenus de staking basés sur l’inflation de la masse de tokens.
Obligations de transparence et de placement éthiques pour toutes les parties
Les actifs doivent : soit être adossés à un actif tangible, soit avoir une utilité légitime.
Interdiction de la spéculation (Gharar), en vendant par exemple des biens qui n’ont pas encore été produits.
Interdiction des jeux d’argent (Maisir) et des gains dûs à la chance plutôt qu’au travail.
Mécanismes de certifications pour garantir que certains produits financiers sont bien “halal” comme les Sukuk (obligations conformes à la charia) et les Takaful (assurances halal).
Il est important de noter que l’application concrète de ces règles est soumise à une jurisprudence en évolution, qui peut varier selon le moment et l’endroit.
En tout cas, ces contraintes semblent réussir à la finance islamique puisqu’elle est en pleine expansion.
Selon Global Finance Magazine, la finance islamique a grandi de 10% par an sur la décennie passée, contre 6% pour la finance traditionnelle : c’est considérable.
Selon le Islamic Finance Development Report de 2023 publié par LSEG, celle-ci devrait atteindre une capitalisation totale de 6670 milliards de dollars d’ici 2027.
Elle est aujourd’hui capitalisée à environs 3900 milliards de dollars selon les chiffres, on parle donc d’une croissance accélérée au cours des prochaines années.
Le succès de la finance islamique n’est pas absurde si on considère le fait que les contraintes qu’elle s’impose la protègent de l’endettement et de certains des risques systémiques qui touchent la finance traditionnelle.
Cryptomonnaies : Halal ou Haram ?
La crypto est-elle halal (licite en Islam) ou haram (interdite) ?
La question mérite d’être posée, mais la réponse n’est pas simple. Les projets sont jugés au cas par cas, par des instances souvent en désaccord, et dont l’avis évolue.
Aujourd’hui, le débat n’est pas encore clairement tranché.
Par exemple, en 2020, le Conseil Consultatif de la Charia Malaisien a déclaré que l’échange d’actifs digitaux était autorisé. Mais en 2021 et 2022 de multiples savants indonésiens se sont prononcés contre ceux-ci déclarant qu’ils étaient haram …
Ci-dessus : avis divergents de spécialistes sur le statut de la cryptomonnaie en Islam.
L’émergence de projets Crypto et Web3 Halal
Pendant que ces discussions se poursuivent, le monde de la cryptomonnaie compatible avec la Charia se développe.
La plateforme de DeFi islamique MRHB network, créée en 2022, a fait des émules dans le monde des investisseurs islamiques et proposant une dApp, un wallet et une plateforme NFT halal. (ci-dessous)
La niche de la crypto-finance islamique continue de se construire avec des projets web3 “conforme à la charia” comme haqq.network et caiz.com.
En outre, la finance islamique et son intégration progressive avec le monde de la crypto attirent l’attention d’acteurs majeurs de l’écosystème ; depuis peu, l’échange centralisé Bybit propose ainsi à ses utilisateurs un “compte islamique”, censé être conforme à la Charia et proposant d’accéder à 76 tokens différents. (ci-dessous)
Les projets autorisés incluent Bitcoin, Ethereum, Solana, USDC, Ripple, Fetch.ai, Toncoin, Internet Computer, Dogecoin, et Chainlink, pour en citer quelques-uns qui ont été jugés comme halal.
Un catalyseur puissant pour la crypto dans son ensemble 🚀
Les signes de l’intégration progressive de la finance islamique et de la crypto sont encourageants, même si beaucoup de chemin reste à parcourir.
Il y a plus de 2 milliards de musulmans dans le monde, et environs 500 millions de personnes vivant au moyen-orient (dont 90% de musulmans). C’est une population qui représente un marché très conséquent pour la crypto.
De plus, si un pays comme l’Arabie Saoudite se décidait à stocker du Bitcoin comme valeur de réserve, le prix du projet de Satoshi pourrait partir vers des hauteurs encore inexplorées ...
Pour rappel, le PIF est l’un des fonds souverains les plus importants du monde, avec un capitalisation totale avoisinant 1000 milliards de dollars.
Remerciements à CoinBureau et islamicfinanceguru.com dont les articles ont constitué une aide précieuse dans la production de cette analyse.
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