🤖 e/acc : La Nouvelle Techno-Secte de la Silicon Valley qui prône la Dérégulation de l'IA ! 😱
Les accélérationistes sont-ils les nouveaux cypherpunks ... ou une menace pour l'humanité ? Une combinaison des deux n'est pas à exclure !
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Au programme cette semaine :
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🔍 e/acc : La Nouvelle Techno-Secte de la Silicon Valley qui prône la Dérégulation de l'IA !
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Grâce à une décision historique votée par la communauté dYdX, 25 % des frais du protocole seront désormais utilisés pour racheter du DYDX tous les mois sur le marché !
L’objectif ? Réduire l’offre circulante (bullish) et renforcer la sécurité du réseau. La supply de jetons $DYDX en circulation va diminuer progressivement.
Cet alignement des intérêts entre utilisateurs, investisseurs et plateforme bénéficie à tous, et des discussions communautaires sont actuellement ouvertes pour aller jusqu’à 100 % de frais dédiés au rachat !
Ce n’est pas tout ! Notre partenaire dYdX a également annoncé le développement de sa stratégie à long terme à travers le lancement de IBC Eureka.
IBC Eureka, c’est une passerelle inter-chaînes sécurisée par des zero-knowledge proofs qui permet à dYdX de se connecter à Ethereum, Solana et potentiellement d’autres blockchains !
Les avantages sont nombreux : diversification des marchés, plus de de types de collatéraux possibles (USDC, ETH, SOL, …), accès à une base utilisateur et à un capital plus large.
Tout cela est a priori de bonne augure pour le jeton DYDX :
Plus d’utilités → plus de demande
Nouvelles incitations à staker → attractivité du jeton accrue
Potentiel cercle vertueux récompensant ceux qui se positionnent tôt
La plateforme dYdX, loin des projecteurs, continue de construire et de se développer, non seulement sur le plan technologique mais aussi sur le plan stratégique. La réforme la plus récente de son fonctionnement remet le jeton DYDX au coeur de son fonctionnement, et sa vision stratégique à long terme promet d’ouvrir de nouveaux marchés.
🔍 e/acc : La Nouvelle Techno-Secte de la Silicon Valley qui prône la Dérégulation de l'IA !
Et si accélérer n’était pas un risque, mais un devoir moral ?
Dans un monde où la décélération – sobriété, décroissance, régulation – fait les gros titres, une contre-culture techno-évangélique prend de l’ampleur …
Née sur les forums de la Silicon Valley et portée par les pontes de l’IA et architectes du Web3, l’idéologie de l’accélérationisme effectif ou “e/acc” poursuit un unique objectif : enfoncer à fond la pédale de l’accélération technologique.
Les idées e/acc exercent une influence croissante dans le secteur technologique, de l’IA à la crypto. Leur membre le plus influent est Marc Andreeseen, cofondateur du navigateur Netscape et de la firme de capital risque la plus connue du secteur crypto : Andreesen Horowitz (a16z pour les intimes).
Nous vous proposons d’en apprendre plus sur ce courant de pensée émergent dans l’article d’aujourd’hui.
Les origines : de l’accélérationnisme à l’e/acc
Pour comprendre l’idéologie e/acc (Effective Accelerationism), il faut remonter à l’accélérationnisme en tant que courant philosophique. Popularisé dans les années 1990 par Nick Land et la Cybernetic Culture Research Unit (CCRU) à l’université de Warwick, ce courant soutient une idée radicale :
“Il ne faut pas ralentir le capitalisme pour lui résister, mais au contraire, accélérer ses dynamiques technologiques pour précipiter sa transformation ou sa dissolution.”
Deux branches émergent. L’accélérationnisme “de droite”, porté par Land, adopte une vision cybernétique quasi-darwinienne du progrès, où la technologie doit être libérée de toute contrainte humaine ou morale. L’accélérationnisme de gauche, quant à lui, théorisé par Srnicek et Williams, propose d’utiliser les outils du capitalisme (automatisation, plateformes numériques, IA) pour construire une société post-capitaliste plus égalitaire.
De ce terreau émerge l’e/acc, version plus pragmatique, technophile et résolument optimiste. Loin des spéculations nihilistes de Land ou des ambitions post-marxistes de Srnicek, l’e/acc repose sur un postulat simple :
L’accélération technologique est non seulement inévitable, mais aussi souhaitable. Elle est décrite comme la seule voie capable de résoudre les crises majeures de l’humanité en progressant vers l’avenir :
Résolutions des tensions climatiques
Fin de la pauvreté
Explosion économique
Expansion interplanétaire
Allongement drastique de la vie humaine (amortalité)
Singularité technologique
Les cryptomonnaies s’inscrivent dans ce cadre, car elles incarnent cette idée d’un progrès sans permission, d’une innovation rapide, distribuée et affranchie des vieilles structures centralisées.
Le Web3 est cité comme exemple par les accélérationistes : de nouveaux outils informatiques et financiers y sont sans cesse testés de manière “permissionless” et décentralisée, et c’est un laboratoire naturel de nouveaux modèles de gouvernance.
e/acc : Membres, Influence et Réseaux
Longtemps marginal, l’e/acc est aujourd’hui porté par une communauté technophile structurée, très active sur X (ex-Twitter), Reddit, Farcaster et dans les cercles de la tech californienne. Son esthétique emprunte autant à la physique qu’à la philosophie, au transhumanisme qu’aux mèmes.
Derrière les bots stylisés et les slogans thermodynamiques, on trouve des acteurs bien réels. La figure de proue de ce mouvement est le canadien Guillaume Verdon, ex-Google, qui s’exprime sous le pseudonyme @BasedBeffJezos.
Penseur central de l’e/acc, il développe une vision dans laquelle la vie est un mécanisme d’organisation de l’énergie, et où le rôle de l’humanité est d’accélérer la complexification de l’intelligence à l’échelle de l’univers.
Selon un de ses teets : “Dieu est thermodynamique, ce n’est pas une personne mais plutôt une force vaste et impersonnelle qui est responsable du développement de l’univers”.
Avec un ton pareil, pas étonnant que e/acc soit taxée de secte par ses détracteurs …
Autour de Verdon gravitent développeurs IA, entrepreneurs crypto, investisseurs Web3, comme Marc Andreessen. Auteur du "Techno-Optimist Manifesto" en 2023, il prend le contrepied total de ceux qui affirment que le développement de l’IA devrait être lent, régulé et prudent : il faudrait au contraire tenter de progresser le plus rapidement possible.
L’investisseur Balaji Srinivasan (ex-Coinbase), fervent défenseur de la souveraineté individuelle et de la désintermédiation via la technologie, est aussi fréquemment cité dans les discussions accélérationistes.
Le mouvement e/acc s’inscrit dans une logique post-idéologique où le critère ultime est : est-ce que cela cause une accélération technologique ?
Anti-malthusien, pro-nucléaire, pro-open IA open source, anti-élitiste mais aussi anti-luddite, l’e/acc est devenu en quelques mois le drapeau intellectuel d’une partie de la nouvelle élite technologique.
e/acc appliqué : IA, Blockchain, Énergie, Finance
L’accélérationisme effectif n’est pas qu’un courant d’idées : Il se traduit déjà en actions concrètes, projets et investissements. En cela, il évoque fortement les cypherpunks et les extropiens des années 90, avec qui il a beaucoup en commun.
Le terrain de jeu ? L’intelligence artificielle, la blockchain, l’énergie, et la refonte des systèmes financiers.
Côté IA, l’e/acc s’oppose frontalement aux appels à la régulation ou aux moratoires dans le développement de l’intelligence artificielle générale (AGI). Là où Elon Musk ou Sam Altman évoquent des garde-fous, les accélérationnistes prônent l’open source, la vitesse et la compétition. Des projets comme Bittensor ou Stability AI incarnent cette philosophie : des modèles puissants, distribués, entraînés en dehors des grands centres de pouvoir.
Sur la blockchain, la convergence est naturelle. Web3 fournit un environnement “permissionless” où les structures se construisent et s’ajustent à une vitesse incompatible avec les modèles réglementaires classiques. DAOs, DeFi, layer 2s, modularité : autant de champs où l’innovation est mesurée en semaines, pas en années.
La crypto permet aux accélérationistes de contourner les banques pour innover sans entraves.
L’énergie, quant à elle, est réhabilitée. Là où certains parlent de frugalité et de sobriété, les accélérationistes recommandent de mettre les bouchées doubles.
Le mining bitcoin est vu comme un catalyseur d’investissement dans les énergies renouvelables et nucléaires. L’objectif n’est pas de consommer moins, mais d’exploiter mieux plus d’énergie disponible pour faire tourner des IA, des blockchains et des réseaux planétaires.
🧭 Accélérer, oui, mais vers quoi ?
L’e/acc s’impose aujourd’hui comme l’une des idéologies technophiles les plus influentes et polarisantes. Sa force tient à sa cohérence interne : une vision claire du progrès, une volonté assumée de rupture avec les freins institutionnels, et un alignement pratique avec les technologies émergentes comme la crypto ou l’IA.
Mais cette approche soulève de sérieuses objections.
D’abord sur le plan éthique : promouvoir l’expansion technologique sans garde-fous revient à ignorer les externalités négatives – biais algorithmiques, exclusion sociale, extraction énergétique, déstabilisation politique. L’e/acc, en rejetant frontalement toute forme de régulation, court le risque de reproduire les dérives mêmes qu’il prétend dépasser.
Ensuite, le mouvement est souvent critiqué pour son élitisme latent. Derrière la façade du progrès universel, certains voient une idéologie réservée à une minorité ultra-éduquée, économiquement favorisée, connectée aux réseaux de capital-risque. Une version modernisée du darwinisme social et du solutionnisme technologique, où le monde est vu comme un problème à “résoudre”, plutôt qu’un tissu complexe à équilibrer.
Sur le plan politique, l’e/acc se positionne comme post-idéologique, mais adopte en pratique une posture très libertarienne, hostile à la démocratie représentative. Ce rejet des contre-pouvoirs soulève des inquiétudes quant à la concentration de pouvoir technologique entre les mains de quelques acteurs privés non élus.
Enfin, beaucoup des critiques dirigées contre le transhumanisme sont applicables au mouvement e/acc, qui semble vouloir “dépasser l’homme”, ce qui lui vaut d’être traitée de techno-secte. (cf tweet ci-dessous)
En somme, l’e/acc trace un cap audacieux – mais contesté. Il semble cependant avoir une influence grandissante dans les cercles de pouvoir de la Silicon Valley, et maintenant au-delà, dans le secteur technologique mondial. Il s’agit donc de garder un oeil dessus.
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merci, j'aime beaucoup ce genre d'articles équilibrés qui met en lumière des mouvements encore peu connus du grand public (de moi en tous cas ;-))