🔥 BCE VS Bitcoin : La Guerre est Déclarée !
Les économistes de la BCE tirent à boulets rouges sur le Bitcoin. Un signe bullish ?
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Au programme cette semaine :
📚 Le récap des marchés crypto
🔍 🔥 BCE VS Bitcoin : La Guerre est Déclarée !
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📚 Le récap’ des marchés cryptos
Au cas où vous l’auriez manqué :
Après les hausses de la mi-octobre, le marché est entré dans une phase de consolidation.
BlackRock continue d’acheter du Bitcoin pour backer son ETF, en achetant parfois plus d’un milliard de dollars par jour, selon Arkham Intelligence
Michael Saylor a dit que ceux qui avaient peur que les institution financières saisissent le Bitcoin qu’ils leur avait confié étaient des “crypto anarchistes paranoïaques”, Buterin a qualifié ce commentaire de “complètement fou”
L’Italie fait passer le taux d’imposition des plus-values sur les cryptos de 26 à 42%
Le Nigéria a relâché l’exécutif de Binance Tigran Gambaryan, qui souffre de graves problèmes de santé
Ripple Labs fait un autre don de 10M$ en XRP pour soutenir la campagne de Kamala Harris
🔍 🔥 BCE VS Bitcoin : La Guerre est Déclarée !
Un peu plus tôt ce mois-ci, deux économistes de la Banque Centrale Européenne ont publié un article universitaire à charge contre le Bitcoin.
Bindseil et Schaaf n'en sont pas à leur coup d'essai : en 2022, suite au crash de FTX, ces "experts” avaient annoncé la fin pure et simple de Bitcoin dans leur article intitulé “Bitcoin's Last Stand” (Le baroud d'honneur de Bitcoin). 🤡
Après un autre article en février de cette année critiquant les ETFs, ils reviennent à la charge, mais ne prennent plus de gants : La guerre contre le Bitcoin est déclarée !
Cette fois, la BCE appelle carrément à l'adoption de "législation contre lui", pour "empêcher son prix de monter" ou pour le faire "disparaître".
Pourquoi tant de haine ?
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes
Pour répondre à cette question, il est bon de rappeler quelques éléments contextuels.
Les pays membres de l'Union Européenne sont en déclin et perdent leur place prééminente dans la géopolitique mondiale depuis déjà quelques décennies.
Cette situation est due (entre autres) à :
Des décennies de mauvaises politiques
Des régimes fiscaux élevés
Une charge réglementaire étouffante
Des politiques énergétiques problématiques menant à la désindustrialisation
Tous ces facteurs créent un environnement de moins en moins propice à l'entrepreneuriat et à la production.
De plus, deux épées de Damoclès particulièrement menaçantes nous pendent au dessus de la tête : celle du financement des retraites des anciens actifs et du remboursement de la dette dans des pays en contraction démographique.
Prestations de retraite dans les pays européens, en % du PIB
Il n'y a que deux options envisageable pour apporter une solution à ces problèmes cornéliens :
Une cure d'austérité extrêmement sévère
Une politique d'impression monétaire aux proportions dantesques
La première solution semble peu réaliste, car elle mènerait certainement à des conflits sociaux de grande ampleur.
La BCE a déjà montré à plusieurs reprises qu'elle n'avait pas peur de faire tourner la planche à billets à double régime, et on peut donc s'attendre à ce que la seconde solution soit (une fois de plus) privilégiée. L’inflation de l’euro n’en est donc qu’à ses débuts.
Inflation de la masse monétaire en Euro
L'impression monétaire a des avantages indéniables pour les insiders européens :
Distribution inégale des nouvelles liquidités (effet Cantillon)
Augmentation nominale de la valeur des actifs mobiliers et immobiliers, qui justifie qu'on les taxe (extraction de valeur)
Le Bitcoin, un cheveu sur la soupe pour la BCE
Les économistes de la BCE, dans leur article "Les conséquences distributionnelles du Bitcoin", s'attendent clairement à ce que l'appréciation du prix du Bitcoin se poursuive.
Pour les économistes de la BCE, un prix de 10M ou plus est “plausible”. 🚨 Bullish !
Or, le Bitcoin leur pose un problème de taille : sa nature intangible et désintermédiée le rend bien plus difficile à taxer que les actifs de la finance traditionnelle.
Et contrairement aux montages fiscaux qui ne sont accessibles qu'aux plus fortunés, le Bitcoin est à la portée de tous, sans permission.
Pire encore, il est décentralisé, incontrôlable et incorruptible, ce qui donne la nausée aux institutions financières traditionnelles.
Satoshi l'a conçu suite à la crise de 2008 pour qu'il puisse être une façon de s'échapper de la finance traditionnelle. Bitcoin est couronné de succès ; en quelques années, il est devenu le 6ème actif monétaire mondial !
Évidemment, les institutions voient ce succès d'un très mauvais œil.
L'Empire contre-attaque donc de différentes manières :
En Italie, les plus values crypto, qui étaient jusqu'ici taxées comme les plus values boursières à 26%, sont maintenant imposées au taux confiscatoire de 42% (bientôt dans d'autres pays d'Europe ?)
Propagande anti-crypto et lobbying
L'ironie des critiques anti-Bitcoin
L’argumentaire des économistes de la BCE traduit leur inquiétude face à la montée en puissance du Bitcoin.
Selon Bindseil et Schaaf, si le prix continue à monter, le Bitcoin va constituer une redistribution des richesses des nocoiners vers les bitcoiners.
"Les nouvelles lamborghinis, rolexs, villas, et portefeuilles d'action de ceux qui ont investi dans le Bitcoin tôt (...) sont financés par la diminution de la consommation et de la richesse de ceux qui n'ont initialement pas de Bitcoin".
Ils n'ont pas tort, même si c'est également vrai pour les actifs immobiliers et l'or. Ils omettent d'ailleurs curieusement de mentionner le métal précieux alors que celui-ci est ce qui s'approche le plus du Bitcoin.
C’est indéniable : dans un système où la monnaie fiat perd de la valeur de jour en jour, le pouvoir d'achat est forcément redistribué vers ceux qui peuvent la shorter.
L'ironie, c'est qu'ils critiquent la bouée de sauvetage et non pas le naufrage des monnaies fiat. L'émergence d'une alternative neutre et non-imposée met en péril le système monopolistique d'extraction de valeur actuel.
De plus, la vision d'un Bitcoin divisé entre des "Early Birds" et des "Latecomers" est simpliste : depuis sa création en 2009, des millions de bitcoins ont été perdus, et plus encore ont été échangés par des investisseurs souhaitant dépenser leurs gains.
Malgré le mème HODL, et les injonctions à ne jamais vendre son Bitcoin, il est improbable que celui-ci cesse d'être échangé à l'avenir.
Michael Saylor et Microstrategy, qui ont commencé à acheter du Bitcoin relativement tard en 2020, possèdent aujourd'hui environ 1% de l'offre totale, alors que certains des développeurs qui travaillaient sur Bitcoin lors de ses jeunes années en possèdent peu aujourd'hui.
Les économistes de la BCE allèguent d'autre part que le Bitcoin est relativement peu utilisé comme une monnaie pair-à-pair et a donc échoué. Ce qu'ils oublient de mentionner, c'est que la vision de Satoshi était de remettre en question le modèle des banques centrales, ce que le Bitcoin fait avec brio.
En somme, les critiques de ces propagandistes anti-Bitcoin sont ironiques à plusieurs titres :
Ironiques, car en critiquant le fonctionnement du Bitcoin, ils pointent du doigt le fonctionnement inique et corrompu du système financier actuel, et la capacité du Bitcoin à changer le statu quo ;
Ironiques, parce ces mêmes auteurs annonçaient la fin de Bitcoin il y a peu, en novembre 2022 ;
Ironiques, car le fait que les ennemis du Bitcoin s'inquiètent de ce que son prix puisse continuer à monter en flèche constitue un signal terriblement bullish pour les investisseurs.
La Guerre est Déclarée !
Selon le Bitcoiner Tuur Demeester : "Cela fait des années que je suis l'espace Bitcoin, et c'est de loin l'article le plus agressif publié par les autorités. Ils ne prennent plus de gants. Il est clair que ces économistes de banque central voient maintenant le Bitcoin comme une menace existentielle, qui doit être attaqué par tous les moyens".
Demeester fait ici référence aux passages de l'article qui exhortent les nocoiners à s'opposer au Bitcoin et à demander qu'on légifère contre lui, pour "l'empêcher de s’apprécier", voire le faire "disparaître".
Bindseil et Schaaf, qui ont manifestement décidé de faire de l’ironie une marque de fabrique, appellent de leurs vœux une division de la société entre les bitcoiners minoritaires et les nocoiners majoritaires au nom de la lutte contre "une redistribution de la richesse qui alimenterait la division de la société".
Si l’on prend un peu de recul, on s’aperçoit que cet article est symptomatique de la politisation croissante du Bitcoin, que l'on peut observer depuis quelques années.
Il est intéressant de le lire dans le contexte de la campagne présidentielle américaine, au cours de laquelle les deux candidats ont au contraire cherché à donner des garanties au secteur crypto.
Celui-ci semble donc éveiller à la fois l’appétit et la défiance des institutions financières traditionnelles.
Difficile de prédire à quoi ces vents contraires vont aboutir dans les prochaines années. Ce qui est sûr, c'est que ça ne manquera pas de rebondissements.
Il est peu probable qu'une division émerge entre les bitcoiner et les nocoiners au cours des années à venir, comme le souhaitent les auteurs de l'article ; en revanche, il est possible que le fossé qui sépare les défenseur de la propriété privée et les collectivistes étatistes continue de se creuser.
“D’abord ils vous ignorent. Puis ils se moquent de vous. Puis ils vous combattent. Puis vous gagnez”. - Gandhi
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Marrant la citation de Gandhi qui s'applique tellement à la révolution de MW (avec mon favori epic cash) par rapport à BTC. BTC non seulement ne correspond plus à sa promesse du livre blanc (même un traître comme Adam Back l'a reconnu), mais il présentait des défauts inhérents introduits juste à des fins de démonstration de faisabilité, mais qui ont été non pas corrigés mais au contraire renforcés. Actuellement le narratif BTC est le plus fort. Je pense qu'il le restera encore un ou deux cycles. Puis les gens comprendront, comme ils commencent depuis le COVID (en fait la crise de 2018, mais chuuuut) à comprendre ce qu'est la devise monétaire.
Nous entrons dans la 4e époque de l'humanité un peu plus chaque jour.